Un levier peu connu dans la transition : la limitation des flux de marchandises 

Un levier peu connu dans la transition : la limitation des flux de marchandises 

La vision de la transition énergétique dans le transport de marchandises est souvent très orientée vers la technologie, certes essentielle mais insuffisante, et se heurte à de nombreux obstacles. La principale alternative pour restreindre le transport par poids lourds reste le transfert modal, c’est-à-dire le transfert d’une partie du flux vers un autre mode de transport. Cependant, nous constatons également une avenue potentielle majeure pour soulager la demande de transport : la limitation des flux de marchandises.   

Pourquoi limiter la demande de transport ? 

La limitation des trafics de marchandises agira nécessairement sur la réduction de nombreuses externalités des transports, telles que la pollution atmosphérique, sonore, etc. Le coût financier de la transition sera également réduit, aussi bien pour les coûts d’investissements dans les infrastructures (logistiques, de transport, énergétiques…), le coût du renouvellement des flottes de véhicules ou les coûts de production de l’énergie. 

Quels sont les moyens à mettre en œuvre ? 

Plusieurs moyens peuvent être mis en œuvre afin de limiter la demande de transport, notamment 3 leviers pour modérer cette demande : 

  • Réduire les tonnes à transporter, par la sobriété dans les consommations matérielles de l’économie; 

  • Réduire les kilomètres parcourus, en relocalisant l’économie afin de réduire les distances de transport; 

  • Réduire les chaînes logistiques, en termes de nombre d’intermédiaires entre l’extraction et la production initiale, puis le consommateur final ou la livraison. 

Prenons un exemple afin d’illustrer la mise en place de ces leviers, dans l’agriculture et alimentation, ces trois moyens peuvent être sollicités dans la transition, par une limitation du gaspillage alimentaire qui induira une baisse des tonnes, une alimentation plus locale, qui engendrera une baisse des distances, et le développement des circuits-courts qui permettra la réduction des intermédiaires. 

 

MAIS, il reste tout de même du chemin à parcourir, en prenant en compte les évolutions et les risques futurs. L’évolution de la demande de transport de marchandises reste essentielle afin d’atteindre les objectifs de décarbonation, compte tenu des difficultés et de la forte inertie des autres moyens. Par conséquent, il s’avère nécessaire de s’orienter vers des actions les plus sobres en flux de marchandises. 

 

Voici le lien vers l’article, pour en savoir plus 


Source :  Polytechnique insight

Crédit photo :  Pixabay

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Auteur de la page

Belgin Karaoglan