Écologie industrielle et territoriale

Les symbioses industrielles

D'après la définition de l'ADEME :

« L’écologie industrielle et territoriale, dénommée aussi symbiose industrielle, constitue un mode d’organisation inter-entreprises par des échanges de flux ou une mutualisation de besoins. »

La symbiose renvoie ici à l'échange de flux (matière, énergie, information) entre au moins deux entreprises pour leur bénéfice mutuel.

Bien que ciblant principalement des entreprises susceptibles d'utiliser des flux de matières conséquents, les démarches d'écologie industrielle ne se limitent pas aux acteurs industriels. Les entreprises du secteur tertiaire sont également appelées à mutualiser des infrastructures ou des services. Les retours d'expériences sont nombreux et démontrent la capacité des coopérations territoriales inter-entreprises à créer de la valeur en optimisant l'usage des ressources. (Consulter les initiatives NCIS et ChemParc)

Initier des démarches d'EIT 

L'écologie industrielle s'organise principalement autour de démarches collectives mises en place par les pouvoirs publics, les chambres consulaires ou les associations locales d'entreprises. Adaptés à l'échelle des zones d'activité, les projets d'écologie industrielle améliorent la résilience économique du territoire, attirent de nouvelles entreprises et génèrent de nombreux emplois. (Consulter le guide "Écologie industrielle et territoriale : le guide pour agir dans les territoires")

 Un enjeu de compétitivité

Au-delà des démarches collectives, l'écologie industrielle représente un enjeu de compétitivité pour les entreprises. L'identification d'approvisionnements alternatifs locaux dans les co-produits et déchets de ses voisins permet de limiter ses coûts et sa dépendance aux matières premières. A l'inverse, l'écologie industrielle permet de trouver des exutoires de valorisation à ses propres déchets et de générer des revenus additionnels. Enfin, les démarches de mutualisation permettent aux entreprises de limiter leurs investissements.

Les challenges de l'EIT :

Si les concepts autour des synergies sont clairs et simples, de nombreux freins et limitations sont à considérer pour leur mise en œuvre. Des contraintes d'organisation, de gouvernance des démarches, d’adaptation des flux pour les intégrer dans un nouveau process, ainsi que des freins réglementaires dus à la nature même des produits échangés (souvent des déchets) demandent à être levées.

Au niveau industriel, la nature inter-sectorielle des synergies peut aussi poser des problèmes sémantiques et de compréhension entre les acteurs, chaque secteur d'activité pouvant donner à un flux une désignation qui lui est propre.

Les développements à venir :



Un Programme National de Symbiose Industrielle se déploie depuis mai 2015 en Aquitaine, Bretagne, Haute-Normandie et Rhône-Alpes. Ce programme a vocation à s'élargir rapidement et vise à corriger certaines limites aux méthodologies déployées en France jusqu'alors (temps de latence et coûts trop importants).

Défini et porté par l'Institut de l'économie circulaire, il est soutenu par l'ADEME et le ministère de l’Écologie.

 


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