Régénération des petits gisements isolés d'huiles usagées

régénération des petits gisements isolés d'huiles usagées

Détails du projet

  • Structure porteuse : SC2EI
  • Nature de l'initiative :
  • Périmètre : France
  • Localisation : 29 rue stevenson 97420 Le port
  • Date de début : mars 2006
  • Date de fin : mars 2023

Piliers de l‘économie circulaire

  • Allongement de la durée d'usage
  • Ecologie industrielle et territoriale
  • Recyclage
  • Approvisionnement durable
  • Consommation responsable
  • Economie de fonctionnalité
  • Eco-conception
Description

 

Le procédé de régénération des huiles usagées, qui est l’objet du présent projet, est la conséquence de 10 années de recherche et développement portés sur fonds propres par le groupe HPDM et avec des aides publiques dont essentiellement l’ADEME (voir ci-dessus). Il s’agissait de répondre à une problématique de l’ADEME, responsable de la gestion de type de déchet à la Réunion et dans les DOM de façon plus large. Jusqu’ici le gisement réunionnais d’environ 2000T/an[1], collecté et sous responsabilité de l’ADEME, était confié à l’usine de Bois Rouge pour être brulé à hauteur de 70% et le reste évacué en Métropole. La combustion n’est pas la solution optimale compte tenu des rejets gazeux nocifs et il s’agit plus d’un problème pour l’usine de Bois Rouge que d’une opportunité.

En Métropole, les filières d'élimination des huiles usagées sont toutes organisées autour d'outils industriels de grande taille : cimenteries pour le brûlage, unité de régénération de 100.000T pour le recyclage ; quand le territoire est trop petit pour avoir ce type d'équipements, les huiles usagées deviennent problématiques et leur gestion couteuse pour les autorités locales et nationales :

- risque d'avarie en cours de transport ;

- coût prohibitif double : coût de transport mais aussi coût administratif car la convention de Bâle exige que l'autorisation administrative de chaque Etat traversé soit obtenue ; le nombre d'escales augmente généralement avec la distance, impactant le coût administratif ; il est à noter qu'il suffit sur 2, 3 ou 4 escales, qu'un pays ne réponde pas parfois par simple désorganisation administrative pour que le transport soit reporté.

La solution est donc la régénération au plus près du gisement pollué et la mise en place de filières d'élimination sur chaque territoire. Elle élimine les coûts et risque de transport ; elle crée de la matière première secondaire (création de valeur et d’emplois) et donc la possibilité d'une économie circulaire locale.

SC2EI a mis au point un procédé qui se déroule en 5 étapes de génie chimique dont une étape d’ultrafiltration tangentielle sur des membranes en céramique, le produit étant fluidisé avec du CO2 à l’état supercritique. Il repose sur deux brevets en pleine propriété. Un prototype a été expérimenté avec des résultats très satisfaisants mettant en évidence :

- un taux de régénération de plus 93% (79% d’huile de base de très bonne qualité, 9% d’huile visqueuse pouvant être recyclées et 5% d’un dépôt  réutilisable comme additif au bitume pour en améliorer la résistance tout en respectant la souplesse)

- une solution non polluante et non dangereuse : le reste des éléments sortis en bout de chaine sont de l’eau et de la soude

- la confirmation de la valeur marchande des éléments dissociés

Il n’existe pas d’autre solution non dangereuse et non polluante au traitement local des huiles minérales usagées par des unités de petite taille dans le monde aujourd’hui.



[1] Sur 5000T d’huiles mécaniques importées par an. La collecte pourrait être améliorée si une solution de traitement était existante localement.

Résultats qualitatifs et chiffres clés

Le modèle de développement :

 

Lors de la première étape à La Réunion, la première unité industrielle sera mise en œuvre par SC2EI et traitera la totalité du gisement de La Réunion ; les produits régénérés seront livrés à la société EECA, seule unité de mélange à La Réunion et dans les DOM-TOM, et qui s’est engagée à racheter la totalité de la production.

 

La preuve définitive d’une exploitation du procédé étant faite, SC2EI pourra se consacrer à la vente de licences pour la régénération et de franchises pour l’économie circulaire. La rentabilité élevée permet d’envisager une sortie des investisseurs dans un délai court (remboursement des OC dès la 5ème année après 3 ans d’exploitation).

 

-       Les 2000T d’huiles usagées produiront un CA régénération de 1.000k€ avec une rentabilité de 4% ;

-       L’’unité de mélange de lubrifiants associée produira un CA de 5.000k€ avec une rentabilité de 8% ;

-       Une licence pour une durée de 10 ans sera commercialisée 500k€

 

La deuxième étape, à la demande expresse de l’ADEME, aura pour objectif de dupliquer sur les autres DOM ou TOM le modèle réunionnais (5 unités de régénération à construire), complétées éventuellement par 5 unités de mélange de lubrifiants.

 

La participation de SC2EI pourra se faire soit en investissant directement, soit en commercialisant seulement la licence pour la régénération et le contrat de franchise pour l’économie circulaire. SC2EI fournira de plus son ingénierie financière éprouvée lors de la première étape.

 

A l’issue de cette étape, en cas d’investissement direct, le CA total consolidé devrait être de 5 m€ pour la régénération et de 25 M€ pour l’économie circulaire ; les licences vendues par SC2EI se montant annuellement à 1M€ de CA. Le CA consolidé au niveau groupe sera de plus de 30M€. La rentabilité consolidée sera de 12 à 13%.

 

La troisième étape consistera à proposer ce modèle économique à toutes les régions ultrapériphériques et excentrées de l’union européenne (8 territoires identifiés). La quatrième étape portera sur la commercialisation de ce modèle sur les très nombreux gisements hors d’Europe : gisements de l’industrie extractive en Afrique ou ailleurs, petits états isolés, états continentaux aux centres urbains très éloignés (AUSTRALIE, CANADA).

 

  

La filière d’élimination des huiles usagées souffre d’un maillon faible : il n’existe aucun outil technologique permettant de traiter de manière écologique les petits gisements ; pour les DOM-TOM soumis à la réglementation européenne, la solution retenue par l’ADEME est l’évacuation à grand frais vers la métropole ; les pouvoir publics sont donc à la recherche d’un procédé susceptible d’éliminer ce problème.

 

L’innovation :

 

Nous avons développé un outil capable de transformer ces déchets en matières premières secondaires ; nous pouvons traiter économiquement des gisements à partir de 2.000T. Le procédé se déroule en 5 étapes de génie chimique dont une étape d’ultrafiltration tangentielle sur des membranes en céramiques, le produit étant fluidisé avec du CO2 à l’état supercritique. Le procédé est protégé par deux brevets européens propriété de SC2EI. Il s’agit d’une technologie de rupture par rapport à la situation existante.

 

Les activités envisagées :

 

Il s’agit d’une économie de niche, mais dont le marché est mondial car les petits gisements sont extrêmement nombreux ; le potentiel d’installation d’unité de ce type est évalué entre 200 et 300 ; trois activités sont à considérer dans ce projet : la résolution du problème environnemental par la régénération dont le financement varie selon les pays, la réutilisation des matières premières secondaires générées dans le cadre d’une économie circulaire, la vente de licences d’exploitation.

 

La régénération bénéficie d’une position extrêmement forte sur son marché ; en effet, le gisement devient « prisonnier » de son exutoire pérenne, les coûts d’exploitation sont sécurisés par  l’ADEME en cas de fluctuation trop importante des prix du pétrole.

 

L’activité circulaire découlant de la fabrication de nouveaux lubrifiants, sera écoulée sur le marché domestique et à l’export.

Historique et perspectives de l’initiative

élaboration de la technologie de 2006 à 2009

validation technologique de 2010 à 2014

Recherche de financement de 2015 à 2017

FREIN : absence d'investisseurs pour un projet cumulant l'innovation, la localisation outre-mer, le trop fort ou trop faible montant de l'investissement selon les fonds contactés

Mise en oeuvre

Domaines d’activités

  • Energie
  • Industrie
  • Recyclage

Ressources

  • Déchet
  • Efficacité matière
  • Pétrole brut

Piliers de l’économie circulaire

  • Allongement de la durée d'usage
  • Ecologie industrielle et territoriale
  • Recyclage
  • Approvisionnement durable

Partenaires

  • EECA, IFPEN, ADEME
  • EECA : utilisateur des MPS
    IFPEN : conseil en ingénierie
    ADEME : besoin de solution opérationnelles

Moyens techniques et méthodologies

création d'un pilote à La Réunionphase de construction en métropole, test des modules en métropole mise en place du pilote à La Réunion

Moyens humains

Deux ingénieur, 6 techniciens

Financement

Financeurs

  • ademe OSEO HPDM
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Auteur de la page

dominique RIO

Modérateur

Cyrielle BORDE

Cheffe de service adjointe - Service Industrie