Filière d'économie circulaire pour la ressource alimentaire dans la région de Lyon

Créer une filière circulaire et participative, résiliente, durable et prospère, pour une utilisation plus efficiente de la ressource alimentaire par les acteurs économiques de la région de Lyon.

Détails du projet

  • Structure porteuse : Lyon Bio Ressources
  • Nature de l'initiative :
  • Périmètre : Région de Lyon
  • Localisation : Lyon
  • Date de début : janvier 2017

Piliers de l‘économie circulaire

  • Consommation responsable
  • Recyclage
  • Approvisionnement durable
  • Allongement de la durée d'usage
  • Economie de fonctionnalité
  • Ecologie industrielle et territoriale
  • Eco-conception
Description

Lyon Bio Ressources vise à appliquer les principes et stratégies de l’économie circulaire à la matière stratégique qu’est la ressource alimentaire. Il se fonde sur la réalisation, par la future filière et ses acteurs ainsi que par le territoire et ses habitants, des bénéfices induits d’une utilisation plus efficiente de la ressource sur l’ensemble de son cycle de vie, « du champ à l’assiette et de l’assiette au champ » : réduction des pertes et gaspillages alimentaires, nouvelles activités économiques et emplois (valorisation locale des biodéchets, développement des circuits de proximité), externalités environnementales et sociales positives, etc.

Les membres de Lyon Bio Ressources sont aujourd’hui plus de vingt. Par leurs secteurs d’activité, ils couvrent une grande partie du cycle de vie de la ressource alimentaire : production, transformation, commerce, restauration, collecte et valorisation des biodéchets. Dans le cadre de Lyon Bio Ressources, ils assurent un rôle pionnier de défrichage, de réflexion et d’entraînement des autres acteurs de l’écosystème.

Résultats qualitatifs et chiffres clés

A.   Bâtir un collectif, inventer de nouvelles formes de gouvernance

Il y a un besoin de connaissance mutuelle des acteurs : acteurs successifs de la chaîne de valeur de la ressource alimentaire, producteurs de biodéchets et collecteurs, porteurs de solutions innovantes et usagers potentiels de ces solutions, etc. Il est souhaitable d’œuvrer à une communication plus régulière entre les acteurs, à un dialogue structuré autour de certaines thématiques telles que la « juste rémunération » des producteurs, transformateurs et distributeurs, à un certain degré de transparence dans les données quantitatives et économiques. Il s’agit de bâtir un collectif partageant un « socle commun » de connaissances et d’objectifs en lien avec la ressource alimentaire, au sein duquel chaque acteur peut être entendu, compris, respecté.

Au-delà de la connaissance mutuelle, l’intérêt majeur est celui d’une gestion concertée de la ressource alimentaire, autour de la notion de schémas territoriaux, tant pour les produits agricoles et alimentaires que pour les biodéchets. Les objectifs poursuivis relèvent de l’adéquation entre offre et demande, de la coexistence durable de différents modèles de production ou de la complémentarité des solutions de traitement de biodéchets. L’intérêt de s’appuyer sur un projet collectif fort, porteur d’une dimension d’intérêt général, est manifeste pour sécuriser des éléments stratégiques tels que le foncier et les exutoires pour les produits de la valorisation.

B.   Servir les acteurs de la filière, et l’intérêt général du territoire et de ses habitants

Il y a un besoin, d’une part, de créer une forme de culture commune (vocabulaire, concepts, conscience de l’importance des enjeux) entre les acteurs du territoire concernés par la ressource alimentaire et, d’autre part, d’apporter une aide à ces acteurs en termes de connaissance et de renforcement des capacités.

La dimension d’intérêt général et l’articulation avec les intérêts des acteurs de la filière sont largement reconnues comme des caractéristiques remarquables de Lyon Bio Ressources et d’un projet unique en son genre.

C.   Se concerter avec les pouvoirs publics

L’impact des politiques publiques et de la réglementation sur la structuration de la filière, quand bien même celle-ci ne concerne que des acteurs économiques majoritairement privés, est une évidence. La taxe d’enlèvement des ordures ménagères est certainement l’outil fiscal ayant le plus d’influence sur les perspectives d’amélioration de la gestion des biodéchets d’activité économique et sur la viabilité économique de celle-ci. Au-delà de ce seul sujet, il y a un intérêt à agir de manière concertée avec les pouvoirs publics, en particulier pour aborder efficacement l’enjeu fondamental du foncier dans les systèmes de valorisation locaux.

D.   Expérimenter

Au vu du caractère novateur de la démarche de Lyon Bio Ressources, le recours à l’expérimentation est nécessaire, voire obligatoire, pour vérifier l’applicabilité des modèles à un terrain donné. Les attentes en termes d’opérationnalisation et de résultats concrets sont particulièrement prégnants.

E.    Trouver un modèle économique durable

Il est impératif de trouver une solution économique pérenne pour le fonctionnement de la filière. C’est plus vrai encore pour l’organisation de la collecte et de la valorisation des biodéchets, qui renvoie à des questions de stratégies de développement : incitations initiales, atteinte d’une taille critique, amélioration des processus opérationnels, sécurisation du modèle économique hors subventions.

Au titre de l'objectif principal

- Utilisation efficiente de la ressource alimentaire par les acteurs de la filière

- Réduction des émissions de gaz à effet de serre par les acteurs de la filière

- Création d'emplois par les acteurs de la filière

Au titre des objectifs spécifiques du plan d'action de Lyon Bio Ressources:

- Lutter contre les pertes et gaspillages alimentaires

Réduction du taux de pertes et gaspillages alimentaires

Augmentation de la valeur ajoutée des exploitations agricoles

- Valoriser localement les biodéchets d'activité économique

Taux de recyclage local des biodéchets d'activité économique

- Mettre en place une filière circulaire et participative pour la ressource alimentaire

250 acteurs mobilisés fin 2019

Économies de matière et d'énergie pour les acteurs économiques

Augmentation de l'activité économique des acteurs de la filière

Historique et perspectives de l’initiative

•11 janvier 2017 : AG constitutive de Lyon Bio Ressources à la Métropole de Lyon - 6 membres fondateurs : GL events, GNI Synhorcat, GRDF, Marché de gros de Lyon Corbas, NeoEthos, Tenerrdis
•25 janvier 2017 : Lancement public de Lyon Bio Ressources au Sirha, en présence de David Kimelfeld, 1er vice-président de la Métropole de Lyon et de Georges Képénékian, adjoint au Maire de Lyon
•Avril 2017: Obtention d'un cofinancement ADEME-GRDF pour l’étude de projet. Près de 8 mois de travail, 40 entretiens, étude de flux, 1ères assises territoriales, 13 nouveaux membres mobilisés
•27 novembre 2017: 1ères assises territoriales de la ressource alimentaire à la Métropole de Lyon. Près de 200 participants, venant d’environ 110 organisations. 18 tables rondes, animées par les membres. Co-construction de la stratégie de filière et du plan d'action 2018-2019.
•Décembre 2017: La candidature de Lyon Bio Ressources à l’appel à manifestation d’intérêt « Économie circulaire, zéro gaspillage » de la Métropole de Lyon pour l’action pilote « tri, pesée, collecte sélective et compostage des biodéchets des acteurs économiques » est retenue pour un soutien financier de la Métropole de Lyon
•Février 2018: Assemblée générale de Lyon Bio Ressources, lancement du plan d'action 2018-2019
•Mars-Avril 2018: Lancement des 3 premières actions pilotes "circuits de proximité", "tri, collecte, valorisation des biodéchets d'activité économique", "mobilisation des acteurs de la filière"
Mise en oeuvre

Domaines d’activités

  • Agriculture
  • Alimentation
  • Chimie
  • Energie
  • Commerce

-       Le nombre de grands utilisateurs de la ressource alimentaire du territoire est estimé à 780 établissements (industrie agroalimentaire, commerce, restauration), auxquels s’ajoutent environ 60 sites de marchés potentiellement gros producteurs de biodéchets ;

-       Les pertes et gaspillages alimentaires sont estimées à 67.000 tonnes sur le périmètre retenu, pour une valeur théorique de 89 m€. Ces valeurs confirment l’enjeu majeur qu’est la lutte contre les gaspillages dans la perspective de la mise en œuvre d’une économie circulaire des ressources alimentaires ;

-       Les biodéchets alimentaires des gros producteurs du périmètre atteignent un total d’au moins 98.000 tonnes annuelles (60.000 tonnes hors agriculture). Seule la moitié de ces 60.000 tonnes de biodéchets hors agriculture est effectivement triée et collectée de manière séparée (17.000 tonnes de sous-produits animaux, 13.000 tonnes d’autres biodéchets). 11.000 autres tonnes seraient collectées comme ordures ménagères et assimilées par le service public de gestion des déchets et destinées à l’incinération. Les quelques 20.000 tonnes restantes seraient actuellement collectées comme déchets non dangereux en mélange, ce qui donne la mesure de l’effort à conduire en termes de respect du cadre légal ;

-       Les installations de traitement qui accueillent les biodéchets correctement triés des gros producteurs du périmètre sont géographiquement éloignés, entraînant des surcoûts liés au transport et une « délocalisation » de cette activité économique, dont les revenus et emplois ne bénéficient pas au territoire. En effet, et exception faite des déchets verts, le territoire de la Métropole de Lyon ne dispose pas, à l’heure actuelle, de solutions adéquates de valorisation de ces biodéchets. Des projets d’implantation d’unités de valorisation existent ou ont existé, sur lesquels repose souvent l’espoir d’une structuration locale de la filière, mais ces projets se heurtent à des difficultés majeures : difficulté de capter les gisements, de sécuriser les débouchés pour les produits de la valorisation des biodéchets, vigilance des associations de riverains et de défense de l’environnement relative à l’implantation de nouvelles infrastructures ;

-      Le « retour à la terre » local des nutriments organiques incorporés dans les biodéchets alimentaires des gros producteurs du périmètre apparaît négligeable, malgré des besoins identifiés (végétalisation de la Ville, agriculture urbaine).

Ressources

  • Alimentaire
  • Biodéchet
  • Biogaz
  • Compost
  • Méthanisation
  • Compost

Piliers de l’économie circulaire

  • Consommation responsable
  • Recyclage
  • Approvisionnement durable

Partenaires

  • Membres de Lyon Bio Ressources

Moyens techniques et méthodologies

Comités de pilotage

Moyens humains

Contributions des membres de Lyon Bio Ressources

Financement

Financeurs

  • ADEME
  • Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie


  • GRDF
  • GRDF est le principal gestionnaire de réseau de distribution public de gaz naturel en France.

Documents

Documents

  • Présentation de Lyon Bio Ressources

  • Plan d'action et premières actions pilotes
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Auteur de la page

Cédric Fouilland

Fondateur

Modérateur

Adrian Deboutière

Chargé de mission Animation territoriale et Economie circulaire