Dynamique Ré-Enraciner l'Economie LocaLE (REELLE)

Mieux connaître les besoins et les offres du territoire pour s’insérer dans la boucle économique locale et la catalyser.

Détails du projet

  • Structure porteuse : La Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) de La Réunion
  • Nature de l'initiative :
  • Périmètre : Ile de La Réunion
  • Localisation : 54 chemin Cachalot, Pierrefonds
  • Date de début : août 2017

Piliers de l‘économie circulaire

  • Allongement de la durée d'usage
  • Consommation responsable
  • Economie de fonctionnalité
  • Ecologie industrielle et territoriale
  • Recyclage
  • Eco-conception
  • Approvisionnement durable
Description

>> Penser autrement le développement économique local insulaire 

Un euro qui circule longtemps sur le territoire est aussi stratégique qu’un euro capté depuis l’extérieur. Portée par la CPME Réunion et la DIECCTE, réalisée par le cabinet UTOPIES, la dynamique Ré-Enraciner l’Economie LocaLE (REELLE) propose une vision de la circularité par un développement économique durable fondé sur les débouchés locaux. Proposant une vision complémentaire aux approches actuelles de développement économique de l’île, REELLE a pour objectif de nourrir le dialogue social territorial et de stimuler l’émergence d’Espaces d’Intelligence Territoriale (EIT).

>> Révéler et investir ensemble les potentiels d’échanges économiques locaux

L’objectif de cette étude est de révéler les milliers de niches locales dont peuvent s’emparer nos entrepreneurs pour développer de nouvelles activités, de nouvelles compétences, de nouvelles offres : alimentation locale, énergie locale, filière locale de matériaux de construction, nouvelles filières liées à la réduction des déchets, nouveaux services de proximité, artisanat et petites unités industrielles reposant sur les ressources locales ou recyclées, mode locale, médias locaux, finance locale, etc. La démarche proposée consiste donc à mieux comprendre le métabolisme du territoire.  Elle met en regard les besoins et les offres économiques et appréhende les richesses qui s’évadent du territoire comme autant d’activités et d’emplois qui pourraient être développés pour mieux répondre aux besoins locaux. Elle identifie des secteurs où une approche « circulaire » pourrait venir légitimement se substituer à des fuites mobilisant du transport et des matières premières. Par exemple, qui serait en demande de plastiques sur l’île et pour quels montants, si je décidais de proposer une unité de régénération ? Quels seraient mes débouchés ? Avec quels acteurs pourrais-je coopérer sur mon territoire insulaire ?

>> Engager un développement tourné vers les nouveaux modèles économiques durables

Cette approche n’a de sens que si elle vient appuyer le développement des écosystèmes territoriaux (construction de filières, coopérations entrepreneuriales, dialogue social territorial…), actionner des leviers d'innovation et renforcer les solidarités entre toutes les parties prenantes de l’économie réunionnaise (entreprises, administrations publiques, partenaires sociaux, habitants…). C’est la raison pour laquelle la réalisation de cette étude doit être l’occasion de valoriser la créativité et l’intelligence collective des femmes et des hommes qui composent le territoire. Cette dynamique territoriale permet également de créer un terreau fertile pour encourager l’internationalisation de nos entreprises.

Coûts de l'initiative

25000 €

Résultats qualitatifs et chiffres clés

Dans un contexte marqué par la crise économique et écologique et la baisse de ressources financières des collectivités locales, nous avons saisi l'opportunité de voir la possibilité de l'émergence d'un nouveau modèle d'entrepreneuriat de territoire. Un modèle fondé sur des initiatives locales et porté par des collectifs d’acteurs publics/privés, qui (re)questionnent les modèles de production et de consommation et réinventent de nouvelles manières d’entreprendre au sein des territoires.

S’il consiste à se tourner davantage vers la demande locale, l’entrepreneuriat de territoire ne se résume pas à proposer une copie locale d’un produit importé. Développer une offre « locale » compétitive, c’est-à-dire capable de se substituer aux importations, suppose de se différencier en apportant des réponses plus qualitatives aux besoins locaux ; se différencier en mobilisant prioritairement des ressources locales (fournitures, services, ressources humaines, matières premières, financements, capacités techniques du territoire…).

L'entrepreneuriat de territoire constitue un formidable potentiel pour des TPE/PME locales, à condition toutefois d'être capables de développer des solutions locales innovantes :

Des solutions plus « petites », s’appuyant sur des modèles économiques adaptés aux niches locales : micro-entrepreneuriat, micro-usine, micro-ferme, micro-site, micro-franchise, etc.

Des solutions plus « circulaires », misant sur valorisation soutenable des ressources locales : économie de fonctionnalité (vente de l’usage plutôt que du produit) ; développement de l’économie de la réparation, de la réutilisation et du réemploi ; accélération de la récupération et de la transformation des déchets en matières premières, etc.

Des solutions plus « collaboratives », mettant en réseau et en synergie les idées, les besoins, les ressources et les projets des entrepreneurs locaux (et du reste du monde) : production / distribution collaborative, mutualisation, coopérative d'entrepreneurs, innovation « open source », etc.

Si l’on prend l’exemple de la fabrication d’automobiles représentant une demande de 200 000 millions d’euros annuels sur le territoire et quasiment autant de fuites. Il ne s’agit pas d’encourager l’installation d’une usine traditionnelle de fabrication automobile à La Réunion, ce n’est ni réaliste écologiquement ou économiquement. Si l’on aborde cette question depuis une démarche d’entrepreneuriat de territoire en cherchant à limiter les fuites économiques, on vient promouvoir le développement d’offres de voitures plus responsables (et limitant notamment l’import d’énergie), l’allongement de leur durée de vie (développement des services de réparation et maintenance) et plus largement, chercher à apporter une mobilité fondée sur l’économie de la fonctionnalité et du partage (transports en communs, co-voiturage…). L’étude met par ailleurs en lumière 26 millions d’euros de marchés potentiels dans la fabrication de pièces et équipements ainsi qu’un export (disons-le, paraissant absurde) de 12,5 M€ de véhicules d’occasion.

La demande locale (marchande et non marchande) constitue un potentiel de développement plus ou moins capté par les acteurs économiques locaux. Les pertes économiques du territoire sont estimées à plus de 4 milliards d’euros par an. Il n’est ni réaliste si souhaitable de chercher à re-localiser l’intégralité des réponses aux besoins. Ré-enraciner une partie de ce potentiel peut constituer un objectif structurant et fédérateur pour le développement de l’économie réunionnaise. Une manière de se donner une perspective volontariste et mobilisatrice peut être de fixer comme objectif de relocaliser 10% des importations à un horizon plus ou moins proche.

Dans le cas réunionnais, convertir 10% des importations en échanges locaux permettrait de générer 440 millions d’euros de production et 6500 emplois supplémentaires au sein de l’économie locale.

Historique et perspectives de l’initiative

Etre accompagné

En se rapprochant d'un acteur du territoire, ici la DIECCTTE afin de renforcer la mise en place d’un dialogue social territorial.

En se rapprochant d’un expert en développement économique durable, ici UTOPIES.

Diagnostiquer et prioriser

En organisant un comité d’experts sur le territoire pour favoriser la coopération des différents acteurs du territoire et confronter les données selon les réalités locales.

Agir et animer

En organisant des réunions d’informations depuis la genèse du projet dans les différentes.institutions locales de référence (chambres consulaires, état, organisations professionnelles) afin d’identifier les référents appelés les Développeurs Economiques Locaux (DEL). Ils auront pour mission d’animer dans leurs instances la démarche RÉELLE. Chaque espace d’animation sera baptisé un Espace d’Intelligence Territoriale (EIT). 

Présenter

En remettant les livrables à l'ensemble des acteurs économiques.

 Former

En organisant des formations actions (appropriation & mode d’emploi). Formation grâce au Centre National de la Fonction Publique Territoriale et des instances territoriales (CCI/CDC/

ARF) des Développeurs Economiques Locaux (DEL) qui animeront les comités de filières ou secteurs.

Animer le territoire

En mettant en place un comité de pilotage qui se réunira tous les 6 mois pour réguler et évaluer les progressions des différentes filières dont chaque DEL à la charge d’évaluer le degré de progression grâce à des indicateurs de performance.

Le comité de pilotage pourra aussi commander des études d’économétrie de filières, de projets d’envergure ou d’entreprises désireuses de connaître et faire progresser leur empreinte économique locale.

Mise en oeuvre

Domaines d’activités

  • Agriculture
  • Alimentation
  • Artisanat
  • Chimie
  • Construction
  • Déconstruction
  • Energie
  • Industrie
  • Mobilité
  • Santé
  • Services
  • Transport
  • Tourisme
  • Recyclage
  • Financement
  • Administration
  • Information
  • Commerce
  • Culture

Tous les secteurs de l’économie sont concernés. La dynamique RÉELLE pose une photographie économique de 29 secteurs et 380 sous secteurs. Les échanges locaux représentant 20,6 milliards d’euros prenant en compte les échanges B2B, B2C de tous les secteurs et les administrations.

Ressources

  • Matériaux
  • Métaux
  • Eau
  • Alimentaire
  • Biodiversité
  • Déchet
  • Biodéchet
  • Minerais
  • Bois
  • Produits chimiques
  • Energies renouvelables
  • Energies non renouvelables
  • Sobriété
  • Efficacité matière
  • Efficacité énergétique
  • Emploi
  • Papier
  • Verre
  • Carton
  • Plastique
  • Textile
  • Electronique
  • Matériaux de construction
  • Matériaux d'excavation
  • Métaux ferreux
  • Métaux non ferreux
  • Terres rares
  • Biogaz
  • Géothermie
  • Hydraulique
  • Agrocarburants
  • Compost
  • Energie fatale et de récupération
  • Méthanisation
  • Eolien
  • Photovoltaïque
  • Centrales solaires
  • Réseaux de chaleur
  • Cogénération
  • Agrocarburants
  • Compost
  • Gaz naturel
  • Pétrole brut
  • Charbon
  • Nucléaire

Piliers de l’économie circulaire

  • Allongement de la durée d'usage
  • Consommation responsable
  • Economie de fonctionnalité
  • Ecologie industrielle et territoriale
  • Recyclage
  • Eco-conception
  • Approvisionnement durable

Partenaires

  • UTOPIES
  • Cabinet expert en développement durable et ancrage local qui a développé l'outil LOCALSHIFT d’analyse du métabolisme économique des territoires.


  • Chambres consulaires (chambres des métiers, chambre du commerce)
  • Organismes représentatifs du tissus économique régional. Au travers de la loi Notre, ces chambres consulaires sont les bras armés de la politique économique des conseils régionaux. Une convention de mise en oeuvre a été établie entre ces représentants et la CPME pour créer des Espaces d’Intelligences Territoriaux.

Moyens techniques et méthodologies

Sensibilisation locale et transfert de compétences : Journées de formations-actions avec l'ensemble des acteurs économiques du territoire. Méthodologie Localshift du cabinet UTOPIES. - Rapport d’analyse du métabolisme économique du territoire incluant des pistes de développement par la demande locale et des propositions d’actions stratégiques. - Un catalogue des potentiels locaux et nœuds d’échanges économiques relocalisables par secteur d’activité avec des pistes et des bonnes pratiques de modèles innovants inspirés d’autres territoires. - Un outil Excel d’exploration des échanges et potentiels économiques locaux.

Moyens humains

Équipe CPME Réunion : 4

Équipe Utopies : 3 personnes à quart-temps sur 5 mois

Comité experts
Lors de la phase d'appropriation des données économiques établies par l'outil, un comité d'experts locaux – constitué d’économistes, universitaires, statisticiens, agence de développement économique local - se sont réunis pour favoriser la coopération des différents acteurs sur le territoire et confronter les données selon les réalités locales.

Financement

Financeurs

  • DIECCTE
  • Poser un diagnostic partagé pour d’alimenter les échanges et enrichir le dialogue social territorial permettant au quadripartisme local de déployer un plan d’action adapté à l’heure où s’ouvrent de nombreux chantiers de transformation sociale. 

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Auteur de la page

Dominique VIENNE

Président

Modérateur

Cyrielle BORDE

Cheffe de service adjointe - Service Industrie