Les moyens de transport hors d’usage pourraient favoriser l’économie circulaire

Dernière modification le 11/07/2016 - 11:17
Les moyens de transport hors d’usage pourraient favoriser l’économie circulaire

La chambre de commerce et d’industrie de La Réunion a réalisé une étude-bilan de la présence des véhicules et moyens de transports hors d’usage sur l’île. Ce bilan a permis d’évaluer la nécessité de créer un centre de dépollution pour les MTHU (Moyens de transport hors d’usage). Dans cette étude est présente également une première approche des conditions de faisabilité de ce modèle productif d’économie circulaire et créateur d’emploi, compte tenu du taux de gisement d’engins dans plusieurs secteurs d’activité. (Photo d’illustration). 

L’étude réalisée par la CCIR compte, après l’interrogation de 250 entreprises des secteurs de l’industrie, de l’agriculture, du transport du BTP et du commerce de gros, environ 300 moyens de transports hors d’usage à La Réunion. Les "MTHU" comprennent les camions supérieurs à 3,5 tonnes, les tracteurs, remorques, les bus et mini bus comprenant plus de 9 places, les engins de chantiers et agricoles, les transports maritimes, ainsi que les transports aériens, avions et hélicoptères.

"Un véhicule est considéré en fin de vie ou hors d’usage lorsque son dernier détenteur (particulier, garage...) le destine à la destruction. La frontière entre un engin encore utilisable et un engin considéré comme déchet est très variable et dépend de critères économique, technique, esthétique et règlementaire" précise alors le compte-rendu.

En raison de ces résultats, la création d’un centre de dépollution sur l’île pourrait être rentable, puisque 49% des MTHU ont été dénombrés. "Cependant la faisabilité dépendra du taux de captage par un centre de ce gisement. L’attractivité qu’il présentera pour les détenteurs de MTHU par rapport aux alternatives des circuits parallèles dans un contexte réglementaire non cadré, sera déterminante" expose l’étude.

La phase de "dépollution" permettrait de réutiliser le pièces détachées, et le recyclage des produits à risques, telles que les batteries de démarrage et le huiles de moteur. , à l’issue de plusieurs phases la valorisation des pièces, ainsi que le recyclage des huiles de moteur, le verre, le métal, ou encore les pneumatiques, dans une démarche de développement durable.

Le système de dépollution se ferait de telle facon : dépollution, démontage, (réutilisation, recyclage, autre valorisation) broyage, ti post broyage. recyclage etc.

"Les gisements potentiels ont été identifiés avec un effet seuil suffisant pour La Réunion. Actuellement aucun centre de dépollution pour MTHU n’existe, mais des compétences autour des centres VHU (véhicules hors d’usage) existent et des filières de traitement s’organisent" précise la CCI.

Enfin, "près de 60% des entreprises se déclarent intéressées par un centre MTHU avec l’idée d’y trouver des services complémentaires (remorquage, prise en charge administrative...). Un centre de dépollution avec des services adjoints à valeur ajoutée (ventes et échanges de pièces détachées, valorisation de la matière...) pour optimiser les recettes de recyclage et donc le prix de rachat aux détenteurs de MTHU. Une stratégie d’offre territoriale avec le soutien et l’accompagnement de filières de recyclage pour répondre aux enjeux de développement de l’économie circulaire à La Réunion" font partie des projets mis en exergue dans cette étude. 

Source :Orange, Tracteurs, remorques, bus ou encore hélicoptères se "recyclent" aussi, 4 juillet 2016

Article sélectionné par le CIRIDD en collaboration avec la cellule veille ARDI 

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Auteur de la page

Düdü KARAKAYA

Animatrice et Gestionnaire de contenus WEB