La démarche MER (Matières Energies Rochelaises) du Port Atlantique La Rochelle se structure en association

Dernière modification le 11/03/2019 - 16:22
La démarche MER (Matières Energies Rochelaises) du Port Atlantique La Rochelle se structure en association

Afin de pérenniser la démarche, l’Union Maritime de La Rochelle et le Grand Port Maritime ont fait le choix de créer une structure associative.  Cette évolution, signe de maturité et de volonté d’une plus grande responsabilisation des entreprises pour répondre aux enjeux de l’écologie industrielle et territoriale, permet en outre de mieux représenter la diversité des bénéficiaires potentiels, et implique plus efficacement les parties prenantes dans la définition et mise en œuvre des actions.

L’Association dite « Matières Energies Rochelaises » avec le sigle MER, créée le 15 janvier 2019, a pour objet de fédérer et animer un réseau d’entreprises et d’acteurs engagés en faveur de la transition écologique et plus particulièrement l’écologie industrielle et territoriale, au service de la zone industrialo-portuaire Rochelaise. Rémi Justinien, précédemment animateur de la démarche expérimentale, devient salarié de l’association afin de porter les actions définies par le bureau. C’est Alix DESCHAMPS, Directeur du site de Solvay La Rochelle, qui a été élu président jusqu’en 2021.

Rémi (au centre de la photo, devant), toi qui est présent depuis le lancement de la démarche MER en 2016, peux-tu nous la présenter en quelques mots ?

Le Grand Port Maritime de La Rochelle et l’Union Maritime de La Rochelle ont engagé en 2016 une démarche d'EIT, identifiable sous le label MER (Matières Énergies Rochelaises) et soutenue par l’ADEME & la Région Nouvelle-Aquitaine. Cette démarche porte sur l’ensemble des activités économiques de la place portuaire de La Rochelle et de ses environs (zone industrialo-portuaire). Ce projet avait pour but d’identifier les flux de matières et d’énergie afin de les utiliser de manière plus rationnelle en développant des synergies entre entreprises (synergies de substitution et de mutualisation). La dynamique résultant de cette initiative fut d’emblée très forte et mobilisa très rapidement une quarantaine d’entreprises. Toutes ont fait l’objet d’un diagnostic individuel sur le terrain, de leurs flux entrants et sortants, pour les matières consommées et les déchets produits, les eaux utilisées et rejetées, les énergies consommées et les émissions, ainsi que pour les équipements et services rendus et attendus. Le rôle d’aiguilleur du Grand Port Maritime, de mobilisateur de l’UMLR et la présence au quotidien de l’animateur se révélèrent précieux.

Après 3 ans de fonctionnement, la démarche se structure en association. Quelles sont les objectifs poursuivis ? Qui en est à l’origine ?

Afin de pérenniser la démarche, l’UMLR et le GPMLR  ont fait le choix de créer une structure associative.  Cette évolution, signe de maturité et de volonté d’une plus grande responsabilisation des entreprises pour répondre aux enjeux de l’EIT, permet en outre de mieux représenter la diversité des bénéficiaires potentiels et implique directement les parties prenantes dans la définition et la mise en œuvre des actions.  La visite chez nos amis d’Idée Alsace à Strasbourg et les différents échanges avec d’autres structures telles que nos voisins de BIOTOP ou l’association PIICTO au GPM de Marseille-Fos furent déterminants !

Née le 15 janvier 2019 dernier, l’association s’articule autour de trois axes :

  1. Animer un réseau d’entreprises et d’acteurs;

  2. Accompagner ses adhérents en vue de la mise en œuvre d’actions ;

  3. Promouvoir les bonnes pratiques et l’innovation.

Au sein du bureau, 9 membres élus pour deux années composent l’équipe dirigeante de l’association, en fixent les objectifs et assurent un suivi qualitatif et quantitatif. Dans la continuité, je deviens le salarié afin de porter les actions définies par le bureau en lien direct avec le Président Alix DESCHAMPS qui est directeur du site SOLVAY de La Rochelle.

Le passage en association implique des adhésions et donc des cotisations pour les membres. L’ensemble des entreprises est-il prêt à contribuer à la démarche ?   

Nous le savons, le fait de passer d’une démarche volontaire à une « contractualisation » avec les entreprises n’est pas chose aisée. Mais cela fait plusieurs années que tous les acteurs locaux – collectivités, industriels, ADEME, citoyens, etc. sont engagés en faveur d’une dynamique de territoire visant la transition écologique. Par exemple, nous produisons des énergies renouvelables grâce à nos toitures de hangar, de la base sous-marine, et à des ombrières  (près de 5 GWh installés) qui composent la zone. Nous avons amélioré la valorisation des résidus de cargaison (85% recyclés en 2018 contre 24% en 2016). Une vingtaine de véhicules électriques circulent sur le domaine portuaire et au-delà. Nous croyons à la preuve par l’exemple. D’où notre volontarisme et notre optimisme quant à l’adhésion des entreprises à notre démarche. D’autant plus que le montant d’entrée est de 600 €/an pour une structure de moins de 10 salariés et de 1000 €/an pour les autres.

 

Propos recueillis par l’équipe d’animation SYNAPSE.

 

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Auteur de la page

Frédéric Linget

Manager Economie Circulaire

Modérateur

Frédéric Linget

Manager Economie Circulaire