Evolution des consommations des sacs plastiques vers le biosourcé

Evolution des consommations des sacs plastiques vers le biosourcé

Focus sur l’initiative de l’entreprise Berlioz, spécialisée dans la distribution d’emballage, qui se perfectionne au travers d’une nouvelle gamme de produit en matière biosourcé et bio-compostable, à destination des commerçants pour qui le sac à usage unique reste indispensable dans leur activité au quotidien. L’occasion d’un retour sur l’évolution des habitudes de consommation lié au sac plastique à l’origine, ses dégâts constatés, les prises de conscience et enfin les évolutions soutenues par l’innovation et la législation qui progressent et contribuent aujourd’hui à construire de nouveaux modes de consommation plus responsables.

 

La  gestion des déchets et l’efficacité d’utilisation des ressources naturelles font partie des éléments fondateurs de la démarche d’économie circulaire. Principes qui peuvent paraître évident de nos jours en théorie, pourtant en pratique l’utilisation disproportionnée du sac plastique s’est maintenue pendant plusieurs dizaines d’années montrant ainsi à quel point les habitudes de consommation déraisonnées, s’installant sur la durée, peuvent avoir la peau dure.

 

Importée en grande partie des pays d’Asie, le sac plastique tel qu’on le connaissait à la sortie des caisses des grands magasins il y a quelques années était principalement fabriqué à base d’hydrocarbures et notamment à partir d’éléments organiques du pétrole. Pilier de l’économie industrielle dite « moderne », quoi de plus évident que d’exploiter une source d’énergie non renouvelable, pour la fabrication d’objet de transition, qui terminent donc le plus souvent dans nos poubelles ? Quoi de plus évident également que de multiplier les processus chimiques visant à raffiner le pétrole pour extraire le naphta, principale matière première du plastique, libérant au passage des produits polluants dans l’atmosphère, potentiellement dangereux pour l’homme et l’environnement, pour fabriquer un objet à usage unique se retrouvant lui aussi, dans beaucoup de cas, directement dans la nature ? On estime que 70 à 80% de la totalité de ces sacs plastiques en France étaient importés d’Asie, déclenchant une nouvelle consommation indirecte d’énergie fossile liée à l’acheminement, pour un usage estimé entre 20 et 30 minutes en moyenne par le consommateur final.

 

Selon l’ONG Européenne de Protection des Océans Surfrider, « 8 millions de tonnes de déchets finissent dans la plus grande poubelle des sociétés modernes : l’Océan ». Au travers d’une étude réalisée sur plusieurs sites français, elle met en valeur la composition de ces déchets : constituée à plus de 70% de plastique. Dans les premières places on retrouve évidemment le sac plastique sous différentes formes, et de manière générale la majorité des déchets retrouvés en mer sont directement liés à nos consommations quotidiennes. C’est ainsi que de véritable continents se génèrent dans les océans, dans les zones de convergences « gyres océaniques » par l’accumulation de plastique et déchets en tout genre, certains représentent aujourd’hui plus d’1/3 de l’Europe. Les dégâts écologiques invisibles sur la faune et la flore sont malheureusement beaucoup plus difficiles à quantifier, et d’autant plus pour les répercutions indirectes sur l’homme, au travers de sa nourriture par exemple. Une étude sur une espèce d’oiseaux marins grégaires, nichant en colonie sur les falaises, a montré que 95% d’entre eux avaient absorbé du plastique, encore présent dans leur estomac... L’ONG indique qu’une lutte durable contre ce fléau ne peut être efficace qu’en prenant le problème à la source.

 

On comprend ainsi la nécessité d’une réduction des sacs plastiques non dégradables. Les actions de sensibilisation du grand public porteront progressivement leurs fruits vers une prise de conscience globale. On peut noter également les pertes économiques d’un tel système, soulignées notamment lors de la première Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement à Nairobi.

 

Prise de conscience d’un point de vue écologique, sociétal et économique, tous les ingrédients sont alors réunis pour un changement des modes de consommation, qui tarderont pourtant à s’installer. Les supermarchés supprimeront les sacs plastiques à la sortie des caisses, privilégiant les sacs réutilisables, plus coûteux et donc plus incitatifs pour une réduction de la distribution globale, qui passera de 11 milliards à moins d’1 milliard entre 2002 et 2011. Bien que l’évolution est notable, certaines communes notent tout de même un problème de plus en plus fréquent, la surconsommation des sacs réutilisables, souvent oubliés par les consommateurs, et les déchets non dégradables occasionnés. En 2013 on estime 80 sacs plastiques à usage unique par personne en France, une avancée qui se prolongera ensuite avec une évolution de la législation.

 

Au premier janvier 2017, c’est l’ensemble des rayons des supermarchés : boucheries, fromageries, fruits et légumes (qui représente souvent la plus grande part de sacs à usage unique distribués), les petits commerçants et les marchés, qui sont impliqués dans une mesure visant à interdire totalement la distribution de sac plastique non biodégradable.

 

Une problématique à résoudre pour de nombreux commerces où les consommateurs ont conservé l’habitude des sacs plastiques comme emballage primaire des aliments. C’est dans cet accompagnement vers une transition écologique des usages que l’entreprise Berlioz Sac Biosourcé (http://www.sacbiosource.fr) intervient, comme interlocuteur de conseil dans le choix des emballages respectant les nouvelles normes et dans l’acquisition de ces nouveaux sacs. Valorisant le sac biosourcé, d’origine biologique, l’entreprise travaille en collaboration étroite avec plusieurs usines en Italie, favorisant ainsi un circuit court et des livraisons en direct d’usine. Tous labellisés Home Compost, les sacs biosourcés distribués sont compatibles avec une utilisation en compost domestique traditionnel, permettant ainsi de réduire les déchets des consommateurs. C’est aussi le développement complet d’une nouvelle filière qui s’ouvre, celle du plastique vert et qui permettra le maintient et le renouvellement de toute l’industrie du papier.

Une vision plus circulaire et optimiste d’un mode de consommation qui continuera encore à évoluer dans les prochaines années.  

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Auteur de la page

Berlioz Bernard

Modérateur

Adrian Deboutière

Chargé de mission Animation territoriale et Economie circulaire